Si la retraite est calculée de manière strictement personnelle, votre situation familiale peut affecter certains droits. Voici lesquels.
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Charges liées au logement et à l’alimentation divisées en deux, répartition de la charge fiscale… Les avantages financiers des couples sont multiples. Qu’en est-il cependant une fois à la retraite ? Votre situation familiale interfère-t-elle sur le montant de votre pension ? Pour ce qui est de votre propre retraite, qui est calculée de manière strictement personnelle, il n’en est rien. Votre statut marital n’influe ni sur le nombre de trimestres que vous avez validés, ni sur le montant de votre pension. En revanche, d’autres droits peuvent être ébranlés.

Retraite et vie de couple : gare aux plafonds de ressources

Concubinage, Pacs, mariage… Vivre en couple peut bouleverser les plafonds de ressources auxquels vous êtes soumis pour jouir de certaines prestations. C’est par exemple le cas pour le minimum vieillesse, ou encore pour l’affiliation à l'assurance vieillesse des parents au foyer. Les conditions de ressources et de nombre d'enfants sont différentes pour les personnes seules et les couples.

Quant au montant brut de votre pension de retraite, il est réduit par divers prélèvements obligatoires (impôt sur le revenu, CSG, etc.). Or, le taux de prélèvement appliqué sur votre pension ne tient pas compte uniquement de vos ressources, mais de celle du ménage. Et comme le pointe le site spécialisé La retraite en clair, "les seuils sont plus élevés si vous vivez en couple que seul". Ainsi, en 2022, si vous percevez moins de 11 431 € par an en étant seul, vous êtes exonéré de CSG. En couple, l’exonération n’est possible que si vous touchez moins de 17 535 € annuels cumulés.

Retraite et vie de couple : que change le statut marital ?

Ici, les règles sont les mêmes dès que vous vivez en couple. Contrairement à l’octroi de la pension de réversion, il n’y a en effet pas de distinction entre l’union libre, le Pacs et le mariage. Lorsqu’il s’agit de calculer les ressources du foyer, être en couple suffit à modifier les règles et les montants, à votre avantage ou non.

En revanche, pour profiter de la pension de réversion au décès de votre conjoint (évaluée entre 50 et 60% de la pension de retraite qu'il percevait ou aurait perçue), il est impératif d’avoir été marié. Comme nous l’avons détaillé dans un précédent article, certains régimes imposent d’ailleurs une durée de mariage minimale, lorsqu’il n’y a pas d’enfant en commun.

Pouvez-vous perdre cette prestation en cas de divorce ou de remariage ?

Retraite et vie de couple : pouvez-vous perdre la pension de réversion en cas de divorce ?

Lors d’un divorce, les deux conjoints conservent le droit à leur part de réversion. En revanche, dans certains régimes, il peut être retiré en cas de remariage. Si le défunt a été marié plusieurs fois, la pension de réversion est alors partagée entre les conjoints et anciens conjoints survivants. Le calcul se fait au prorata du nombre d'années de mariage.

L’âge minimal pour en bénéficier est souvent de 55 ans, hormis dans la fonction publique.