Colère des agriculteurs : pourquoi les Leclerc sont-ils pris pour cibles ?IllustrationIstock
La colère des agriculteurs gronde et menace. Pourquoi les enseignes E. Leclerc sont-elles prises pour cibles ?

Depuis plusieurs jours, les agriculteurs partagent leur colère en établissant des points de blocage et en menant différentes actions dans la périphérie de magasins Leclerc ou d’enseignes liées à l’entreprise de la grande distribution. Alors que la loi Egalim figure parmi leurs principales revendications, pour quelles raisons ont-ils pris pour cibles les enseignes E. Leclerc ?

Colère des agriculteurs : les enseignes Leclerc prises pour cibles

Les agriculteurs sont en colère et ils le font savoir. Parmi leurs cibles les plus marquantes, les enseignes de la grande distribution, et notamment E. Leclerc, sont visées par les récentes actions menées en proximité immédiate avec ces commerces. Il faut dire que le président du comité stratégique des centres E. Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a récemment demandé une modification des modalités des négociations commerciales avec les industriels afin de répercuter des baisses des coûts de matières premières dans les rayons des supermarchés. Tandis que ces négociations touchent à leur fin, les agriculteurs veulent “faire pression sur Michel-Edouard Leclerc qui fait de la fausse communication”, d’après Jérôme Barthès, vice-président des JA de l’Aude.

Colère des agriculteurs : des reproches adressés à Leclerc

Comme le précisent nos confrères de BFMTV, les agriculteurs reprochent à Michel-Edouard Leclerc la mise en valeur de “produits fabriqués ailleurs en Europe plutôt qu’en France afin de bénéficier de coûts plus avantageux”. Selon les propos de Jérôme Barthès, la marge sur les produits agricoles est enregistrée par Michel-Edouard Leclerc et non par les agriculteurs. Un jeune agriculteur interrogé lors de l’une des actions dénonce “des produits d’étrangers qui viennent d’Irlande et sont vendus à des prix moindres”. Interrogé sur cette situation, le président de la Coopération agricole Dominique Chargé a observé plusieurs phénomènes, notamment “une tentation de renier les engagements pris à travers Egalim”, mais aussi le désir “pour les marques distributeur de passer d’une origine France à une origine Europe pour avoir de meilleures conditions d’achat”.